A cette - triste - occasion, je souhaite rendre hommage à un éminent artiste. On aime ou on n'aime pas son art, on ne peut cependant lui ôter ce je-ne-sais-quoi qui a fait son génie. Et son inspiration.
Pour le 50eme anniversaire de la naissance de Basquiat, le Musée d'Art Moderne de Paris organise jusqu'au 30 janvier 2011 une exposition consacrée à l'artiste new-yorkais d'origine portoricaine et haïtienne, révélé à la fin des années 70 par ses graffitis. Au total, sont rassemblées une centaine de créations majeures (86 peintures, 65 dessins, 11 objets) : un exploit, quand on sait que la plupart des oeuvres de Basquiat appartiennent à des collections privées.
Ce jeune garçon de Brooklyn veut, dès son plus jeune âge, être "un artiste". Né en 1960, il débute sa vie d’artiste en graffant dans les rues de New York et devient le chef de file de la mouvance “underground”, puis du néo-expressionnisme. Il porte ce feu intérieur et cette certitude qui animent tant les génies habités par leur art. Initié par les graffitis, très tôt remarqué, Basquiat est passé de la rue où il aimait trainer à la gloire, à une vitesse fulgurante, avant de mourir d'une overdose, un peu trop jeune, un peu trop tôt. A 27 ans.
Aujourd'hui, artiste de génie reconnu, ses tableaux battent des records de vente : un « Untitled (Boxer) » vient d'être adjugé par le Christie's de New York plus de 14 millions de dollars.
Comment ne pas évoquer aussi ici le film-documentaire Jean-Michel Basquiat : the radiant child, sorti depuis peu. Aller voir ce film avant d'aller voir l'exposition, et l'on plonge dans l'univers Basquiat avec conviction et émerveillement. Une note de 7,9 / 10 sur Imdb, de quoi encourager les plus dubitatifs.
Et pour un debrief de ma visite au Musée d'Art Moderne de Paris, c'est juste là !