lundi 4 avril 2011

L'enfance de l'art dans les cinémas indépendants parisiens, jusqu'au 26 avril seulement


L'enfance de l'art est un programme de films réalisé par les cinémas indépendants parisiens. Cette programmation a pour but de permettre aux jeunes enfants de découvrir la création cinématographique selon une sélection proposée pour sa qualité cinématographique. Ces films de moins d'une heure sont un régal pour les petits.




La programmation de printemps s'achève le 26 avril 2011. Courez, foncez ! Les films sont courts, bien faits. Un régal pour nos enfants :-)


Consultez le dernier programme pour préparer votre prochaine séance.

Facebook, Twitter, Youtube, Blogs, Forums, Avis consos.... comment y aller ?

Je viens de lire un article très intéressant de Frank de la Pinta sur Facebook et les RH : faut-il y aller ? Il donne une méthodologie universelle qu'il fait bon de rappeler au sujet des médias sociaux. Cet article est disponible ici et je vous invite à le lire.

La lecture de cet article et d'autres articles similaires me fait prendre conscience que tout le monde, désormais, s'accorde à dire qu'il faut de la réflexion et de la méthodologie pour aller sur les médias sociaux, qu'il faut quitter la posture outils et la même méthodologie conseillée est de définir : objectifs / cible / message / supports / benchmark concurrents.

Tout le monde évoque à juste titre la méthodologie traditionnelle de toute élaboration de stratégie. Peu de gens cependant parlent de la cartographie qu'il est fortement recommandé d'élaborer avant de commencer à faire des choix stratégiques.

Une cartographie, pourquoi ? 

Elle permet de voir les noeuds de conversation sur l'entreprise ou les thèmes qui l'intéressent. Ainsi, une entreprise vendant des produits grand public a décidé de créer des partenariats avec des sites d'avis consommateurs, car c'était là qu'étaient les principaux lieux d'échange dans les thématiques la concernant.

La cartographie permet d'identifier où se trouve l'actualité des clients ou des "cibles". Je n'aime pas ce terme de "cibles", encore moins sur les médias sociaux, sur lesquels on est en interaction ou en conversation avec des partenaires et non des cibles.

Cependant, si elle est bien réalisée, la cartographie donne les grands axes de développement par lesquels l'entreprise peut amorcer son virage sur les médias sociaux sans prendre de grands risques. Toutes les entreprises avec lesquelles j'ai pu parler de cela ont confirmé que c'était un gage de succès et qu'elles ne regrettaient pas cet investissement de départ.

Par ailleurs, dans les méthodologies mises en avant pour aller efficacement sur les médias sociaux, je vois des choses qui me font dire qu'on a encore du chemin à faire dans la prise de conscience de ce qu'apportent véritablement ces outils à l'entreprise. On parle beaucoup de l'entreprise, mais très peu de ses clients et de la position "customer centric" qu'il est vital d'adopter si l'on veut réussir vraiment sur les médias sociaux. Délivrer de la valeur aux personnes avec lesquelles on souhaite entrer en conversation sur les médias sociaux est un facteur-clé de succès car, dès lors qu'une entreprise porte attention à des personnes non pas pour vendre d'abord ses produits mais les valoriser, elle s'assure de leur écoute et certainement de leur fidélisation.

Dans les méthodologies que je vois, il manque aussi, selon moi, deux éléments clés :
- la mise en place d'indicateurs de performance valables, en lien avec les objectifs
- un tableau de bord de suivi.

N'oublions pas que, sur les médias sociaux, on est encore dans l'expérimentation, que, de plus, l'entreprise est censée y donner la parole à ses partenaires ou leur apporter une véritable valeur ajoutée pour eux et que, donc, ces deux éléments sont indispensables, surtout lorsque, dans un deuxième temps, il s'agit de convaincre sa direction du bien fondé des actions menées sur les médias sociaux (et cela ne se limite pas à x milliers de fans de plus que l'année dernière ou que ses concurrents car des fans oui, mais en vue de quoi ?...).

Comment aller sur les médias sociaux ?

1. faire une analyse détaillée de l'écosystème
2. mesurer la perception de la marque sur les médias sociaux notamment par le biais d'enquêtes en ligne, d'outils d'analyse de trafic, les sites d'avis de consommateurs...
3. réaliser une cartographie
4. définir la mission de l'entreprise sur les médias sociaux
5. placer le client au coeur du dispositif de l'entreprise
6. définir des objectifs indépendamment des outils, qui doivent être SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réellement pertinents, délimités dans le Temps)
7. mettre en place un plan de gestion de crise
8. impliquer fortement l'ensemble de l'entreprise... ou du moins, y tendre. Toutes les stratégies à succès sont des stratégies d'entreprise
9. définir des indicateurs de performance
10. vérifier que l'entreprise est en mesure d'aller sur les médias sociaux
11. mettre en place un tableau de suivi, en lien avec l'évolution des indicateurs globaux de l'entreprise
12. mesurer, corriger, adapter et le faire si possible en temps réel.

... sans oublier de prendre du recul bien sûr et ne pas se précipiter sur le dernier lieu à la mode. Sauf si sa stratégie est de faire comme tout le monde ou occuper le terrain sur les outils qui font la une du moment.

En conclusion, une stratégie efficace sur les médias sociaux n'est pas d'ouvrir une page Facebook et recruter des fans. Il y a beaucoup de techniques pour cela et ça n'engendre pas nécessairement la construction d'une communauté saine ni des ventes. La bonne stratégie, c'est de définir des objectifs qui soient en cohérence avec la vision globale de l'entreprise. Les entreprises qui ont de belles réussites ont une démarche intégrée à la stratégie globale de l'entreprise.

Je détaille tout cela dans la thèse que j'ai réalisée récemment sur l'utilisation et l'apport des médias sociaux en entreprise. Si vous souhaitez la lire ou en savoir plus à ce sujet, n'hésitez pas à me contacter :-)

From Social Media to Social CRM by IBM - Part 1 : what customers want


J'ai découvert cette étude via le blog du Social Media Club France. Cette étude réalisée par IBM montre les gaps entre ce que les consommateurs attendent des marques sur les médias sociaux et les attitudes des marques.


Elle tient en 20 pages, c'est donc rapide à lire.


Ce que j'ai envie d'en retenir :
- les médias sociaux ne sont pas le nouvel eldorado du marketing : "Most consumers interact with brands or businesses with which they already have a strong connexion" ;
- il faut penser marketing intégré ou cross canal : "If you know your customer in one channel, you need to know him or her in other channels as well. This means the social solution should not be devised as an isolated standalone program, but needs to be thoughtfully integrated with other customer-facing initiatives" ;
- il faut se mettre à la place du client et imaginer quelles sont ses attentes : "Instead of asking why your company should engage in social media, ask why customer would choose to interact with your company in a social platform. Recast social interaction strategies to focus on giving customers the value they seek and the customer intimacy will come".

J'en parlais ici, les entreprises prennent enfin conscience de la nécessité de se rapprocher de leurs clients. La communication descendante "achetez mes produits" ou "ils sont beaux, ils sont bons, ce sont les meilleurs" n'a plus cours. Le client n'a plus envie d'être considéré comme un porte-monnaie, mais comme un partenaire à part entière, dans une relation win-win.

Cependant, comme c'est peu à peu repris dans tous les blogs professionnels, avoir juste sa page Facebook n'est pas une fin en soi et... il faut une stratégie claire, globale, pour qu'une présence sur les médias sociaux soit constructive, efficace... et pérenne.

Prenez le temps de lire cette étude très bien faite, elle livre quelques clés pour prendre la bonne posture sur les médias sociaux.

Marketing des services : rien de nouveau sous le soleil

Le consommateur attend des entreprises qu’elles soient prêtes au dialogue, à la critique, à la transparence et à l’authenticité, qu’elles le reconnaissent en tant que personne et non en tant que source de profits, le récompensent de sa loyauté et lui donnent les moyens de créer, partager et diffuser ses propres contenus. 

Marketing direct, communication, R&D et e-marketing ne devraient plus fonctionner en silos : online et offline ne s’opposent pas, ils se complètent. Toutes les entreprises qui fonctionnent en cross-media ont compris la valeur d’un client multicanal : ce sont autant de moyens articulés les uns aux autres qui permettent de trouver le client, susciter son attention et, par là, rendre plus efficaces les actions commerciales. 

Les entreprises doivent créer des passerelles pour mieux répondre aux attentes du nouveau consommateur. J'aime bien cette évidence de Cédric Deniaud, consultant en stratégies médias sociaux, qui précise : « La conversation peut être un bénéfice, mais c’est d’abord un moyen d’atteindre un bénéfice. La conversation n’est pas un objectif en soi, mais un moyen, un passage obligé pour créer un bénéfice à terme ». 

Pour que ce bénéfice soit réel et pérenne, c’est toute l’organisation des entreprises qui doit évoluer et intégrer ce nouveau comportement – irréversible – du consommateur : « Establishing relationships and value-propositions between service system entities is also a type of resource that is not easy to copy or transfer, and thus service system networks offer competitive advantage[1] »

Depuis peu, on parle du Marketing des Services comme d'une évolution / révolution. J'ai envie de temporiser et relativiser cela. Les chercheurs en marketing ont quelques années d'avance. Au cours des cours dispensés à l'Essec et des recherches faites dans le cadre de ma thèse, j'ai ainsi pu constater que certains parlent de la nécessité de faire du marketing des services et entrer dans une relation win-win avec le consommateur dès... 1996. Pour moi donc, c'est un état d'esprit et non une nouvelle forme de marketing. Rien de nouveau sous le soleil.


[1] Service science and service-dominant logic, 2008 – IBM Jim Spohrer, Laura Anderson, Norm Pass, Tryg Ager.

L'école maternelle Amiral Roussin (Paris), une école qui gagne à être connue

A l'heure des choix d'école pour les personnes qui déménagent ou dont les enfants grandissent, j'ai envie d'écrire un article sur l'école maternelle Amiral Roussin de Paris. Cette petite école "de rien du tout" accolée à une autre école maternelle, peut surprendre. Retranchée derrière l'école primaire Amiral Roussin, on se demande où l'on arrive la première fois que l'on vient dans ces vieux bâtiments.

Méfions-nous des apparences, les enseignantes et le directeur de l'école sont incroyablement actifs et impliqués dans leur mission d'éducation. J'en parlais ici, mes convictions restent ancrées et je trouve dommage que cette école souffre d'un déficit d'image car la qualité est au rendez-vous, le projet d'école solide et les enfants heureux. Ainsi, les petits ont une serre et font pousser des fleurs, magnifiques d'ailleurs, car tout le monde peut en profiter en arrivant, maintenant qu'elles ont poussé et sont dehors.

Plusieurs sorties ont eu lieu cette année pour les moyens et les grands, dont la dernière a eu lieu à Thoiry. Il y a eu aussi une initiation au tennis pour la classe de ma fille, à l'initiative de sa maîtresse, une sortie au Musée de la Marine, des séances cinéma... Beaucoup de belles choses, à moindre frais pour les parents car le corps enseignant et la direction s'attèlent à trouver des moyens pour que les enfants aient des sorties culturelles à moindre frais pour leurs parents. Il y aura même une kermesse en fin d'année ! Bref, ça bouge et ça bouge plutôt bien. Et l'ambiance est positive.

Il faut aussi que je parle de la cantine : les plats sont préparés sur place. Alors, certes, certains repas plaisent plus que d'autres mais globalement ils sont appréciés (... bon... sauf la soupe du mercredi, mais il semblerait qu'il n'y en ait plus maintenant. Et une fois, mon aînée en a goûté une qu'elle a adoré et ensuite elle en réclamait aussi à la maison)

Il en va de même du "centre aéré" que je préfère appeler "centre de loisirs" pour éviter tout jeu de mots qui ne sont pas adaptés à ce centre de loisirs là. Il y a des thématiques, des animations, des sorties. Pendant les vacances de février, par exemple, c'était "bienvenue à Plage Caraïbes", ça a donné du soleil, des animations et de bons moments aux enfants, qui ont vécu ces moments non pas comme de la garderie, mais comme un lieu de loisirs, véritablement. Avec un carnaval déguisé qui fait que certains enfants sont venus spécialement pour cette activité-là.

Les semaines pour le développement durable, c'est en ce moment. La semaine dernière, les enfants sont allés à la Mairie du XVe arrondissement de Paris, pour les animations liées et chacun a rapporté une plante offerte par la Mairie du XVe arrondissement, qu'il doit arroser deux fois par semaine. Mon aînée a choisi de la ciboulette ! Elle est heureuse d'en couper des morceaux pour les mettre dans une omelette. Que des moments qui rendent ces lieux plaisant pour les enfants qui voient que leurs amis de l'école n'y viennent pas car le mercredi ou pendant les vacances scolaires, ils peuvent être dans leur famille par exemple.

Alors voilà. L'école maternelle Amiral Roussin de Paris est une école maternelle et un centre de loisirs qui gagnent à être connus car l'enseignement est qualitatif, l'encadrement des enfants professionnel et le corps enseignant ou encadrant bienveillant, professionnel, impliqué, motivé. De quoi donner confiance aux familles dont la carte scolaire les lie à cette école. Elles ne seront pas déçues, loin de là !

... Et j'espère que les projets de fusion école maternelle et élémentaire vont être abandonnés. J'en parlais ici : cela remet en cause la spécificité des écoles maternelles et élémentaires et il ne faut pas aller trop vite dans la volonté de faire grandir nos enfants. La petite enfance est un moment vulnérable, encore fragile. Laissons les enfants grandir à leur rythme, arrêtons de toujours vouloir tout remettre en cause, tout refaire, tout transformer en oubliant le bien-être de ceux qui feront la société de demain.

L'une des spécificités françaises est notamment la maternelle et les projets éducatifs qui lui sont liés. Arrêtons de vouloir faire comme les voisins. C'est bien connu, ce n'est pas parce que tout le monde fait la même chose que c'est ce qu'il faut faire. Cela me fait penser à une histoire que l'on me racontais souvent pendant mes années "philo" : les moutons suivent le troupeau. Si un mouton se jette d'une falaise, les autres vont suivre... Sommes-nous des moutons ? Bien sûr que non ! :-)

Je viens de découvrir un site qui me semble bien documenté sur l'école maternelle, à Paris ou ailleurs et que je vous encourage à lire, pour aller plus loin au sujet de la maternelle en général et de la maternelle à Paris en particulier : materaparis.org.

dimanche 3 avril 2011

les médias sociaux, un lieu privilégié pour les insights consommateurs


Les retours d’expérience des consommateurs à travers les commentaires sur les blogs ou forums, les billets sur Twitter, les pages Facebook ou les avis consommateurs sont autant de lieux où trouver des informations qualitatives délivrées directement par les utilisateurs, clients ou prospects. Sur ces espaces, l’internaute livre à l’état brut son avis sur tel produit, sa réflexion, sans état d’âme, ni arrière pensée. Ces remarques a priori anodines pour l’internaute, doivent être considérées par l’entreprise comme des retours qualitatifs à intégrer dans sa réflexion : ces commentaires peuvent donner lieu à de véritables « insights » permettant de comprendre comment sa marque ou ses produits sont perçus et d’en tirer parti. Ces retours d’information concernent généralement :
·       la valeur perçue d’un produit, d’un service, ou de la marque ;
·       le comportement d’achat et le parcours client ;
·       les centres d’intérêt de futurs clients.
Il est essentiel pour les marques de comprendre pourquoi et où sont les groupes de consommateurs qu’elles souhaitent atteindre, la façon dont ils participent, ce qu’ils recherchent et pourquoi. Si les marchés sont devenus des lieux de conversations, les entreprises doivent converser avec l’ensemble de leur écosystème, les clients en particulier, mais aussi les employés et les partenaires. Elles doivent aussi être au fait des conversations qui se tiennent sur elles, souvent à leur insu. L’annexe A11 liste une catégorie d’actions que l’entreprise peut entreprendre, pour mettre en œuvre une veille efficace et complète de son écosystème.

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Ceci est un extrait de la thèse "Utilisation et apport des médias sociaux en entreprise" que je viens de réaliser. Vous pouvez l'utiliser en précisant la source ;-) Si vous souhaitez en savoir plus sur ce travail, vous pouvez prendre contact avec moi, soit en laissant un commentaire juste en-dessous, soit en m'adressant un mail ici.

vendredi 1 avril 2011

les médias sociaux ne sont qu'une partie de la stratégie digitale de l'entreprise

Qui a dit que les médias sociaux devaient remplacer l'existant ?

On le sait, une base saine, un message clair et une organisation méthodique permettent des campagnes de emailing efficaces. Un référencement naturel suivi permet une visibilité accrue. Des campagnes de pub sur les supports web génèrent un taux de retour important.

Les médias sociaux ne doivent pas se substituer à ces leviers de performance, ils doivent les compléter. Par exemple, un rapport de confiance sur Facebook permet de mettre à jour sa base de emailing en demandant l'autorisation d'intégrer l'adresse mail dans la base de l'entreprise, par exemple pour recevoir la newsletter.

Les médias sociaux sont un formidable "booster" des campagnes de marketing traditionnel, comme supports de diffusion ou comme outils de la relation clients. C'est ce qu'a compris une association à but non lucratif qui ne cesse d'accroître son influence sur les médias sociaux, sans délaisser les outils traditionnels.

Le "secret" de la réussite ? Etre là où sont les clients, leur donner ce qu'ils attendent de l'entreprise, leur apporter de la valeur ajoutée.

De quoi méditer. Et à tous ceux qui pensent que les médias sociaux sont le nouvel eldorado en passe d'éclipser les autres leviers de performance marketing : n'allez pas trop vite, ne tirez pas de conclusions hâtives, expérimentez progressivement et pensez "marketing intégré".

Catalogue des médias sociaux

Au fur et à mesure de mes lectures de blogs, d'articles, etc, je constate que chacun met en avant les médias sociaux dont il fait l'usage. Sans conteste, Facebook et Twitter sont les deux médias dont on parle le plus. J'ai récemment participé à un séminaire américain "Comment implémenter avec succès une stratégie médias sociaux", la réponse était : ouvrez une page Facebook, créez un compte Twitter. Je ne suis pas sûre que toute entreprise a intérêt à le faire comme ça, sans réfléchir, sans vérifier non plus si elle a les ressources pour animer ces outils. En-deçà de ce standard, ces deux outils sont-ils l'unique voie de succès d'une entreprise souhaitant intégrer les médias sociaux dans sa stratégie digitale ?


Il me semble intéressant d'appréhender les médias sociaux dans leur ensemble de manière pratique et d'essayer de les énumérer et de les hiérarchiser. L’infographie ci-dessous, non exhaustive du Web 2.0 réalisée par Ludwig Gatzke, illustre la diversité de la scène du web 2.0 en général et des médias sociaux en particulier.



source : flickr.com





1. Les réseaux sociaux
Les sites de réseaux sociaux sont l’essence même du web social et permettent de reproduire sur le web les structures sociales et relations entre individus. Cela se concrétise par des sites avec un accès restreint où chaque utilisateur possède un profil, les membres étant liés de manière directe ou à travers des groupes. Ces plateformes proposent des services de messagerie, de partage et de publication.

Exemples : Facebook, LinkedIn, Friendster, MySpace, Plaxo, Orkut, Copains d'avant, Viadeo


2. Les blogs
Les blogs sont un outil de publication constitué de billets agglomérés. Les articles apparaissent par ordre chronologique inversé, des tags permettant de les classifier. Le blog accueille des commentaires externes nécessitant une modération. La publication des articles sur flux RSS est très courante car elle est particulièrement bien adaptée au format du blog.


Exemples de plateformes de blog : Blogger, Wordpress.com, TypePad, Skyblog

Sur la blogosphère française et même européenne, le classement Wikio fait office de référence - même si cela est parfois controversé - pour mesurer la notoriété et l'influence des blogs [1]. Créé en 2006 par Pierre Chappaz[2], Wikio est un portail et un service d'information dédié aux médias sociaux et aux blogs. La spécificité du portail est de rechercher l'information dans les blogs, les sites marchands et les sites de critique de consommateurs, en plus des sites web traditionnels. On y retrouve les poids lourds des blogs français : Journal d'un avocat de Maitre Eolas, Le Journal du Geek, Technologies du Langage de Jean Véronis, Partageons mon avis, Presse-citron, The Trendy Girl, etc.



3. Les microblogs 
La concision est la valeur première des sites de microblogging. Ces services permettent la publication de messages très courts, en 140 caractères maximum pour Twitter par exemple. La consultation est ouverte à tous, sans nécessité de posséder un profil. Un système d'abonnements et d'abonnés permet la création d'un véritable réseau social.


Exemples : Twitter, Google Buzz, Jaiku, Tumblr


4. Les forums
Les forums sont des espaces de discussion publics, dont la consultation est libre mais fréquemment soumise à une inscription obligatoire pour y contribuer. Une modération active y est le plus souvent indispensable. Le tout premier forum, le réseau Usenet, a ainsi donné naissance à la très fameuse loi de Godwin énoncée dès 1990 : "As a Usenet discussion grows longer, the probability of a comparison involving Nazis or Hitler approaches one" [3]Le juriste Mike Godwin avait déjà bien saisi et résumé tous les excès passés et à venir sur les forums.


Exemples : Gaia Online, 4chan, MacRumors, Doctissimo


5. Les wikis
Les wikis sont des bases de connaissance en ligne où les internautes rédigent et corrigent eux-mêmes le contenu : c'est l'essence même du web collaboratif. La modération est organisée de manière pyramidale, avec différents niveaux d'autorité.


Exemples : Wikipedia, Wikia


6. Questions & Answers
Ces sites d'entraides sont proches du wiki sur leur approche collaborative. Le principe est légèrement différent, puisqu’il s'agit de répondre à une question très précise et souvent technique plutôt que de disserter sur un sujet de manière exhaustive.


Exemples : Stack Overflow, Yahoo Answer, Comment Ca Marche


7. Les sites de partage de médias
Ces services en lignes permettent aux internautes de publier différents types de médias ou des liens et liste de lectures vers des médias du site. Certains de ces sites offrent la possibilité de créer des chaînes et des groupes.


Exemples Vidéos : Youtube, Dailymotion, Vimeo
Exemples Images : Flickr, Picassa, Slideshare
Exemples Musique : Deezer, Pandora, Last.fm


8. Les sites de critiques consommateurs
A l’origine simples sites ou sections de sites où les consommateurs pouvaient exprimer et expliquer les avantages et inconvénients d'un produit, les sites de critiques ont vu leur influence grandir.
La pertinence et la puissance croissante des moteurs de recherches ont permis aux internautes d’accéder facilement à des critiques de quasiment n’importe quel produit ou service. Au fil du temps, la recherche d’avis de consommateurs est devenue un réflexe et un préalable aux décisions d’achat pour un nombre croissant d’internautes.


Exemples : Epinions, Customer Lobby, MouthShut.com, Looneo, Amazon, eBay

Ces sites représentent un secteur extrêmement intéressant et prometteur pour les entreprises souhaitant utiliser les médias sociaux pour augmenter leur chiffre d’affaires sur Internet. La société BazaarVoice ne s'y est pas trompée et s'est positionnée sur ce créneau dès 2005. Elle propose aux entreprises des outils performants permettant de capturer, afficher et analyser les avis et critiques consommateurs. C’est un acteur prometteur du secteur, peut-être un acteur majeur d'ici quelques années.


9. Le bookmarketing social
Le bookmarking social consiste à créer et partager des raccourcis vers les sites web. Cela peut être vu comme l'évolution sociale des marques-pages privés et locaux sur les browsers internet. Certains sites comme Digg et Reddit sont spécialisés sur le bookmarking de l'actualité.


Exemples : Delicious, Google Reader, StumbleUpon, Digg, Reddit

10. Les réseaux sociaux géolocalisés
Les réseaux sociaux géolocalisés tirent profit, d’une part, de la montée en puissance du web mobile et, d’autre part, de la possibilité technique de localiser géographiquement les utilisateurs, par GPS notamment.
Les internautes étant de plus en plus sensibles au respect de la vie privée, il faut interagir en bonne intelligence avec eux, sans être trop intrusif. Une offre promotionnelle de proximité peut être perçue négativement comme procédant d’une surveillance toujours plus importante que subissent les citoyens au quotidien.
La géolocalisation permet aux entreprises de jouer sur la proximité physique des internautes, ce qui est
une notion totalement révolutionnaire dans le monde du web. Jusqu’à présent, le webest peut-être l’incarnation la plus frappante de la globalisation.
Les sites web peuvent être hébergés n’importe où dans le monde, l’accès le plus rapide à un site n’emprunte pas forcément le chemin le plus court du point de vue de la distance. Certes, les sites web ont cherché à personnaliser leur contenu en fonction de la langue ou du pays, mais pas en fonction de la position géographique précise de l’internaute. La géolocalisation sur le web mobile est certainement l’un des bouleversements majeurs déjà en marche sur Internet.


Exemples : Foursquare, Facebook Places, Gowalla, Google Latitude


11. Les jeux sociaux
Les jeux sociaux représentent un secteur en très forte croissance. Ces jeux reposent sur des plateformes web et sont donc par nature online. Ils sont techniquement moins évolués que leurs homologues sur console ou sur PC. Cette simplicité est aussi un atout. Loin des stéréotypes habituels concernant les gamers, ces jeux sociaux séduisent de nouvelles populations, en particulier les femmes[4] . Début 2010, 23% des internautes français déclaraient avoir joué au moins une fois dans le mois à un jeu social. De nombreux acteurs indépendants existent sur la scène du jeu social, on assiste en revanche à une concentration de l’hébergement de ces jeux sur Facebook.


Exemples : Habbo Hôtel, FarmVille, Mafia Wars, Pet Society


12. Les agrégateurs de médias sociaux
L'internaute possède couramment des comptes sur plusieurs médias sociaux. Au regard du nombre de sites disponibles, on comprend le casse-tête pour gérer sa vie sociale au quotidienDes agrégateurs de médias sociaux ont vu le jour pour faciliter la tâche des internautes. Un seul point d’accès permet de se connecter et de publier sur plusieurs médias simultanément.


Exemples : Yoono, FriendBinder, FriendFeed

Ces supports, généralement gratuits, accueillent de manière privilégiée toutes formes de publicité, bandeaux, affiliation, pop-ups… c’est un eldorado à utiliser avec parcimonie et intelligence, pour que l’entreprise ne soit pas vue comme intrusive et que sa façon de communiquer ou faire de la publicité ne soit pas assimilée à du spam.

Ainsi, on le voit, il y a une multitude de médias sociaux, chacun ayant une vocation propre. Pour une action efficace et pérenne, l'entreprise doit relier le choix puis l'usage de tel ou tel outil à sa stratégie marketing.



[1] www.wikio.fr/blogs/top
[2] Ancien centralien, fondateur de Kelkoo et Pdg de Wikio
[3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin
[4] http://www.lightspeedresearch.com/press-releases/jeux-sociaux-les-femmes-en-raffolent/

lundi 28 mars 2011

Moment en famille au Palais de Tokyo pour découvrir autrement l'art contemporain

Vous avez un ou plusieurs enfants âgé entre 5 et 7 ans et souhaitez le sensibiliser à l'art ? Dimanche 3 avril, à 16h30, rendez-vous au Palais de Tokyo pour une visite-atelier interactive, "Môme & Tok".




Façon de partager ensemble des moments surprenants et complices au travers d'oeuvres et d'artistes contemporains.


Musée, mais aussi atelier et laboratoire de la création, le palais de Tokyo est né en 1999 dans le 16e arrondissement de Paris, sur la pente de la colline qui monte jusqu'au Trocadéro et se répartit en trois espaces principaux. Le pavillon, consacré aux artistes, l'espace d'exposition et les deux jardins. En 2011, le Palais rénove ses espaces pour une réouverture prévue au printemps 2012. En attendant, les expositions sont ouvertes au public à partir de 12h, dans des espaces redéfinis. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur le chantier, le Palais de Tokyo détaille les travaux et... propose une exposition. Pour en savoir plus, c'est par ici



Avant ou après ce rendez-vous du 3 avril, si vous aimez les musées, vous aurez plaisir à vous rendre juste à côté, soit au Musée de la Marine qui accueille jusqu'en octobre 2011 l'exposition Paquebot France (ma fille de 5 ans a adoré), soit à la Cité de l'architecture et du patrimoine qui accueille des expositions passionnantes pour petits et grands dont une exposition-atelier pour les 7-12 ans, "Jardiner la ville", ou le Musée d'art moderne qui accueille des expositions permanentes très pointues et passionnantes (souvenez-vous, récemment, celle sur Basquiat, dont je vous ai parlé ici et ). Pour le Musée de la Mode (Musée Galliera), il faudra attendre sa réouverture au printemps 2012...


En attendant, si vous souhaitez réserver l'événement "Môme & Tok" au Palais de Tokyo, cliquez  ou appelez le +33 1 47 23 35 16 ou le +33 1 47 23 90 42. C'est 6€ pour les enfants et gratuit pour les parents munis d'un billet d'entrée.

Enfance : pourquoi éviter les fusions école maternelle / école primaire

En janvier 2011, j'ai appris avec soulagement que le projet de fusion entre les écoles maternelle et primaire Amiral Roussin à Paris était pour l'instant mis de côté.

Je ne parle pas au nom de cette association, mais en tant que parent. Cependant, la FCPE conseille aux parents d'élève de rester vigilants par rapport à ces projets de fusion maternelle / primaire. Pourquoi ? Car l'intérêt des enfants n'est pas pris en compte dans ces projets de fusion. En effet, l'école maternelle est un apprentissage de la vie en collectivité et du rythme scolaire. Sans compter que les écarts d'âge sont énormes. Devons-nous rappeler que les plus petits ont 3 ans ? L'attention qui leur est portée doit être spécifique. Par exemple, dans l'école maternelle Amiral Roussin de Paris, les petits n'ont pas leur récréation en même temps que les moyens et les grands, la relation aux autres n'est pas la même. Leur mise en commun ne se fait qu'en fin de l'année, afin de les préparer à l'année suivante.

En maternelle, on arrive encore tout innocent et fragile, certains passent de leur foyer à la collectivité sans transition, le choc émotionnel peut être parfois violent. Fusionner maternelle et élémentaire contribue à ne pas tenir compte notamment de ces moments importants, car des enfants ayant 5 ou 6 ans de scolarité côtoieraient des enfants plus petits sans ménagement. Les cours de récréation des écoles maternelle et primaire Amiral Roussin sont juxtaposées. Il y a parfois des dégâts des plus grands vers les plus petits comme des intimidations, des gants qu'on chipe et qu'on ne rend pas. Je n'ose pas imaginer ce que cela donnerait si les deux écoles fusionnaient car les surveillants des cours de récréation ne peuvent avoir l'oeil partout. De grâce, préservons l'enfance et l'innocence de nos enfants. C'est "le sol sur lequel nous marcherons toute notre vie." (Lya Luft)

Evénement : le 2 avril, Woody Allen en concert au Grand Rex

Beaucoup connaissent Woody Allen le comédien réalisateur, peu connaissent Woody Allen le musicien.

Cette passion n'est pas nouvelle. A 14 ans, Woody Allen commence à étudier le saxo, puis la clarinette après avoir découvert Sidney Bechet, clarinettiste et saxophoniste, à la radio. En 1996, Woody Allen réalise une tournée européenne avec son groupe de jazz, ce qui donne naissance à un documentaire : Woody Allen Wild Man Blues.



L'homme à l'origine de cette passion de Woody Allen pour la musique, Sidney Bechet (1897-1959), est l'artiste à l'origine de la première critique de jazz un peu sérieuse. Sa famille serait originaire de Haute Savoie et le chef d'orchestre suisse Ernest Ansermet, disait à propos de Sidney Bechet : "(Il) ne peut rien dire de son art, sauf qu'il suit sa propre voie... et c'est peut-être la route sur laquelle le monde entier swinguera dans l'avenir". Pour en savoir plus, lisez l'article Wikipedia en cliquant ici.

Sydney Bechet


Si vous aimez le jazz et si vous aimez Woody Allen ou, du moins, êtes curieux, n'hésitez pas à aller le découvrir, en compagnie de son New-York Jazz Band, samedi 2 avril au Grand Rex, à 20h30... Voici quelques extraits de ses représentations, notamment à New York :





Le 11 mai 2011, Woody Allen sera de retour sur les grands écrans avec Midnight in Paris.


Synopsis : A romantic comedy about a family traveling to the French capital for business. The party includes a young engaged couple forced to confront the illusion that a life different from their own is better.

Le Grand Rex : 1 boulevard Poissonnière 75002 PARIS.
Tarif des places : entre 40 et 100 euros, il y a des promotions en ce moment via le site du Grand Rex.

dimanche 27 mars 2011

Palais de la Découverte Paris : Les survivants de l'extrême - expo jusqu'au 28 août 2011


L'exposition "les survivants de l'extrême" est une exposition ludique et pédagogique qui emmène ses visiteurs au cœur de 5 espaces pour comprendre comment le vivant (animaux ou végétaux) s’adapte et survit malgré des conditions extrêmes. 5 parties, 5 conditions :
- le froid ;
- l'aridité ;
- la chaleur ;
- le manque d'oxygène ;
- l'obscurité.

Dans chaque partie, des photos, des films présentent le paysage, des manipulations sont à disposition des visiteurs, afin de leur permettre de mieux appréhender chaque milieu, les espèces animales ou végétales spécifiques à chaque milieu y sont abordées.


Une exposition scientifique à ne râter sous aucun prétexte, pour les petits explorateurs curieux que sont les enfants et adolescents. Elle est co-produite par l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, le musée Naturalis de Leiden en Hollande, l’Experimentarium de Copenhague, au Danemark. Le flyer pour les enfants est d'ailleurs très bien réalisé, voyez plutôt en cliquant ici.


Le tarif : 7€ (tarif réduit 4.5€). Et pour 3.5€ de plus, faites un tour au Planétarium (interdit aux moins de 6 ans...).

samedi 26 mars 2011

Guide non exhaustif du marketing online : the Noob guide

Pris sur unbounce.com, une infographie donnant des idées d'action thème par thème en e-marketing :



Ce Noob Guide to Online Marketing est destiné aux "commençants"... une vision large, qui peut susciter des prises de conscience. Ne l'oublions pas : les médias sociaux ne sont pas à la marge des autres outils et techniques de marketing, de même, ils ne remplacent pas les techniques et outils existants, mais les complètent.

vendredi 25 mars 2011

Médias sociaux : les codes à respecter pour se faire accepter et réussir

Le monde du web 2.0 se veut libertaire. Chaque internaute peut donner son avis et être écouté : c’est l’avènement des anonymes et des « petites gens » qui peuvent rivaliser avec les grandes machines commerciales. Les entreprises, même si elles sont dominantes sur Internet, ne sont pas spontanément les bienvenues et sont facilement sujettes à des sentiments de rejets. Le phénomène « United breaks guitars » l’illustre parfaitement. Une des guitares de Dave Caroll, chanteur peu connu de country music, a ainsi été victime de mauvais traitement de la part de la compagnie United Airlines lors d’un vol entre Halifax et Chicago en 2008. Devant la mauvaise volonté de la compagnie à rembourser les dommages, Dave Caroll compose trois chansons humoristiques relatant l’épisode et les poste sur YouTube. Voyez plutôt :


C’est un buzz absolu, les vidéos sont visionnées plus d’un million de fois. L’image d’United Airlines en pâtit fortement et certains vont même jusqu’à quantifier l’impact de ce buzz sur le cours de l’action.
De même que Tim O’Reilly a proposé un code de conduite pour les blogueurs en 2007, les entreprises ont un code de conduite bien spécifique à respecter sur les médias sociaux.

Parmi les incontournables :
-        Etre généreux : l’entreprise doit apporter une plus-value aux internautes, en partageant et rendant service.
-        Rester humble et authentique : la conversation via les médias sociaux est compliquée car moins contrôlable.
-        Avoir une approche transversale : les médias sociaux sont aujourd’hui interconnectés et rentrent dans le cadre d’une stratégie d’entreprise globale.
-        Susciter la conversation, en demandant des avis à la communauté et en écoutant honnêtement les réponses.
-        Etre dans le temps-réel : il s’agit de tenir à jour en permanence sa présence et de répondre rapidement pour créer une véritable conversation.
-        Penser long-terme : les médias sociaux sont un processus.

A éviter :
-        Mentir ou tricher : de faux interlocuteurs ou fausses conversations sont rapidement démasqués, ce qui implique une perte de confiance immédiate, pour ne pas dire définitive.
-        Etre ennuyeux : la concurrence est ardue et la somme d’informations est énorme sur le web social, le message doit donc être percutant pour sortir du lot.
-        Etre centré sur son produit et son offre uniquement : il faut proscrire l’information descendante et la publication de communiqués « one shot ».
-        Avoir une démarche commerciale agressive. L’entreprise doit d’abord se faire accepter et respecter, avant de proposer ses produits, si elle veut une relation pérenne avec ses consommateurs sur les médias sociaux.

Alors... être dans la tendance, oui, mais pas n'importe comment ! :-)

mercredi 23 mars 2011

Médias sociaux : être dans la tendance, oui, mais pas n'importe comment

Oups. En allant chez mon coiffeur récemment, j'ai acheté un shampooing "new generation", qui avait un Flashcode.


Plutôt habituée aux QR Code, le standard mondial gratuit et d'un naturel plutôt curieux, j'ai voulu savoir ce que ce Flashcode contenait comme informations. Je l'ai tout flashé via i-nigma.com et le site répond :


Je l'ai ensuite flashé par l'application Flashcode et on me donne un numéro (celui donné par i-nigma). Quel est l'intérêt, si l'usager ne peut rien faire de cette information ? Quel est le but pour une entreprise internationale de ne pas utiliser un QR Code sur le marché français, mais un Flashcode, spécifiquement français et, semble-t-il, payant de surcroît pour tous ?

L'utilisation d'un Flashcode vs un QR Code fait réfléchir sur les intentions de l'entreprise utilisant ce code barre 2D. En effet, le système français est sous contrôle total des opérateurs et à péage :


À la différence des autres codes existants (notamment le code QR), le seul système de code français garanti dans la norme (RICH WEB) n’encode pas du texte ou des URL mais un numéro et nécessite l'utilisation d'un « annuaire » pour retourner la ressource.


Chaque mobile doit donc, après décodage du code, effectuer une liaison de données avec le serveur de l'opérateur téléphonique afin d'obtenir une redirection vers les données de destination du flashcode. Le serveur d'annuaire de l'opérateur lui permet de comptabiliser ou bloquer les redirections et d'appliquer des règles de facturation en fonction du type de contenu demandé (par ex: 200 Euros mensuels chez Orange).



À la différence des autres pays, il n'est donc pas possible de générer soi-même et gratuitement un code (ex. : profil SIMPLE WEB) car aucune garantie ne peut être donnée sur le fait qu'il puisse être lu universellement et le passage par un des prestataires de l'opérateur est obligatoire pour une mise en place (source : Wikipedia).




Cela me laisse aussi perplexe et m'interroge sur l'orientation clients de ladite entreprise...  Quelle est la valeur ajoutée pour l'entreprise d'utiliser un code payant alors qu'une norme mondiale est à disposition gratuitement ? Par ailleurs, quelle est la valeur ajoutée d'un code payant pour le client ? Le propre des informations à disposition du consommateur n'est-il pas de les rendre accessible de façon à l'accrocher et le fidéliser ?

Cela rejoint mon billet d'hier : toutes les entreprises ont-elles intérêt à aller sur les médias sociaux ? Non. Je pense qu'il vaut mieux prendre le temps de réfléchir un peu, poser les choses avant d'agir, savoir ce que l'on veut faire avant de se lancer dans la dernière tendance sans se mettre à la place du consommateur un court instant. Dépenser des milliers d'euros juste pour avoir x fans de plus que l'année précédente, sans savoir à quoi ces fans vont servir ni même se soucier de qui pourraient être ces personnes et ce que l'entreprise peut leur apporter comme valeur ajoutée est une attitude qui dessert inévitablement l'entreprise. Cette posture me fait donner raison à regret aux personnes qui annoncent déjà la mort des médias sociaux en entreprise. Trop d'agences, de cabinets et d'entreprise, sous prétexte de "faire comme les autres", de suivre l'effet de mode ou d'occuper le terrain, d'utiliser les dernières innovations juste pour montrer qu'ils sont dans la tendance, sans chercher à comprendre ce que sont ces nouveaux outils et les enjeux qui y sont rattachés finissent par faire n'importe quoi avec les médias sociaux.

Et, d'une source de business à potentiel élevé, on en fait un outil banal, sans aucun intérêt ni valeur ajoutée, car on ne l'utilise pas selon sa vocation première. Et donc cet outil ne sert pas la stratégie de l'entreprise et quand cette dernière en aura assez de dépenser sans savoir où va son argent ni comment il lui revient, elle cessera sa présence sur les médias sociaux. Je trouve cette tendance regrettable, car ainsi on se prive d'un levier de business à fort potentiel, on décrédibilise ces outils et l'impact non négligeable qu'ils peuvent avoir sur le développement commercial d'une entreprise.

Je déplore que ceux qui ont pignon sur web n'essaient pas plus d'éduquer les entreprises sur le rôle des médias sociaux et que, sous prétexte de devoir aussi remporter des appels d'offre, certains accèdent aux demandes des entreprises, même si ces demandes desservent à terme l'entreprise. Vous allez me dire, c'est la loi de l'économie, de l'offre et de la demande et l'annonceur est libre de dépenser son argent comme il le souhaite. N'annihilons-nous pas le potentiel de croissance offert par les médias sociaux en agissant ainsi ?

Pour en savoir plus sur les QR Codes : un article wikipedia.
Et pour en savoir plus sur les Flashcodes, l'article complet de Wikipedia.

Marketing et Médias Sociaux

Maintenant que j'ai soutenu ma thèse professionnelle sur l'utilisation et l'apport des médias sociaux en entreprise (... 17/20 tout de même) et que je suis diplômée d'un Executive Mastère en Marketing Management de l'Essec ( MAJ 24 juin : AVEC LES FELICITATIONS DU JURY !! ;-) ), je suis à l'écoute du marché, pour évoluer vers de nouveaux challenges professionnels en marketing et communication digitale et médias sociaux.


Pour en savoir plus sur mes compétences et mes passions, voici un CV mis à jour :



Si vous souhaitez que l'on se rencontre, vous pouvez m'écrire à m b l e c o z ( a t ) g m a i l . c o m, ou en cliquant ici. A très vite !

mardi 22 mars 2011

Médias sociaux : faut-il suivre l'effet de mode ?

Aucun retour en arrière, certes. Cependant, toutes les entreprises ont-elles intérêt à aller sur les médias sociaux ? Rien n'est moins sûr. Aller sur les médias sociaux parce que le voisin y est, c'est la meilleure façon de perdre son temps et son argent. Aller sur les médias sociaux parce que cela contribue à atteindre les objectifs de l'entreprise, oui bien sûr. C'est la seule façon d'y aller efficacement et de constater étrangement comment cela contribue à développer efficacement son chiffre d'affaires.

mardi 15 mars 2011

Social Media Building : il s'agit de la relation avec ses clients avant tout

La thèse que je viens de terminer est le fruit d'une année de recherches avec une problématique ardue mais passionnante, qui a eu pour effet de confirmer mon appétence pour l’humain : "Comment développer une stratégie marketing adaptée aux médias sociaux, qui concilie l’engagement et l’écoute du consommateur et le développement commercial de l’entreprise, est-ce antinomique ?" En filigrane, j’ai cherché à voir si les entreprises devaient se préoccuper de cette lame de fond qui s’empare d’internet, si toutes avaient vocation à faire comme Pepsi, Starbucks, Dell, SouthWest Airline et j’en passe et, si oui, dans quelle mesure et jusqu’à quel point ?

Cette problématique s’est imposée lorsque j’ai découvert The Real Life Social Network de Paul Adams, Senior User Experience Researcher chez Google. Dans ce document très complet, il explique le fait que le consommateur a changé et que les comportements sur internet ne sont pas les mêmes que dans la vie réelle, et que, si dans la vie réelle, on peut avoir plusieurs groupes d’amis, sur les réseaux sociaux, tous ces amis peuvent se rencontrer, et certaines rencontres peuvent… surprendre, ou même choquer. Alors que je lisais, parcourais les blogs pour me documenter sur l’essence même des médias sociaux, leur raison d’être et leur mise en application, je voyais que les discours étaient très orientés outils. A la question « pour vous, les médias sociaux, c’est quoi ? » on me répondait « réseaux sociaux ». Y compris sur des blogs ayant pignon sur web, il y avait des titres incluant les mots magiques « médias sociaux » mais dont le contenu abordait uniquement les réseaux sociaux.

Difficile de faire la part des choses, voir les « best practices » et j’étais très frustrée, chacun donnait son mode d’emploi pour aller sur les médias sociaux et les approches ne me satisfaisaient guère, car trop orientées outils ou marketing personnel. Sauf quelques approches, rares, mais réelles. Ouf. Et ce document de plus de 200 pages, qui m’a propulsée dans cette réflexion si connaturelle et en phase avec le cœur de la problématique sur les médias sociaux : l’humain. En d’autres termes, une entreprise peut-elle / doit-elle écouter ses clients, les prendre en compte vraiment et pas seulement en surface (on n’est pas dupes quand même) et si oui, est-ce qu’elle va continuer à être rentable ? 

Mes réponses : oui, oui et oui bien sûr. Je dirais même que, en France, on est encore frileux par rapport aux médias sociaux. Raisonnablement, je pense qu’on a 3 à 4 ans de retard par rapport aux Etats-Unis. Donc : fonçons ! Mais avec intelligence. Il faut d’abord comprendre de quoi ces espaces sont faits, avec qui et ce qu’ils apportent gracieusement aux entreprises.


Toutes ont-elles intérêt à y aller ? Dans un certain sens, oui peut-être. Au moins pour de la veille. Mais  c’est le minimum vital et on ne parle pas de la relation clients dans cette approche. La veille va permettre de surveiller ce qui se dit (ou pas) sur son entreprise, ses dirigeants, les thématiques de l’entreprise, les concurrents et partenaires. Pour répondre, éventuellement, si le besoin s’en fait sentir. Et là, on n’est même pas encore dans « qu’est-ce qu’on fait de ce qui se dit ou se fait sans nous ? », la veille est juste un pré-requis. A ce propos, il y a un article très clair sur les actions à établir, par Michelle Blanc, auteure canadienne. Je vous invite à y faire un tour et le lire. J’ai envie de compléter son article par :
- le nom des différentes marques de l'entreprise, s'il y a lieu
- le ou les slogans
- les partenaires (noms, actions)
- les propriétés intellectuelles.

Cela permet d'avoir un panel très large et très complet de veille. Cependant, l'entreprise doit, en parallèle de cette veille incontournable, utiliser un tableau de bord lui permettant de "buzzmonitorer" efficacement son écosystème tout en y consacrant un temps raisonnable. Et si elle souhaite aller plus loin, une réflexion stratégique initiale est nécessaire et, sans remettre en cause toute l'organisation, elle peut se faire étape par étape. Comme le dit un proverbe italien : "que va piano va sano". Et si vous avez besoin de conseils, n'hésitez pas à me contacter... J'ai travaillé sur cette problématique pendant un an et c'est important de ne pas se lancer dans l'aventure "à corps perdu" ou en laissant tout le reste de côté ou pour faire comme les autres. Le plus important, pour ne pas perdre son temps et être efficace, c'est se centrer sur son entreprise, ses objectifs, ses attentes, ses besoins... et ceux de ses clients bien sûr.

mercredi 2 mars 2011

Internet : espace universel ou nouveau monde à conquérir ?

Il y a quelques temps, j’avais été alertée par cette mise en garde de Tim Berners Lee, considéré comme le créateur du World Wide Web : « The web evolved into a powerful, ubiquitous tool because it was built on egalitarian principles. The web as we know it, however, is being threatened in different ways. Some of its most successful inhabitants have begun to cheap away at its principles. The more you enter, the more you become locked in. Your social networking site becomes a central platform – a closed silo of content, and one that does not give you full control over your information in it. The more thise kind of architectuer gains widespread use, the more the web becomes fragmented, and the less we enjoy a single, universal information space ».




La critique porte sur le contrôle des informations liées à la vie privée, mais surtout sur le fait que Facebook pourrait devenir à lui seul une portion autonome du web, avec un effet de concentration encore plus important que Google. En effet, Google ne fait qu’indiquer où se trouve l’information, alors que Facebook héberge, voire possède l’information. Tim Berners Lee craint que le web, par sa propagation, devienne un lieu de silos, dans lequel chaque plateforme est indépendante et non interdépendante.

Vous savez ce que je crois ? Je crois qu’il a raison. Profondément. Malheureusement. Seth Godin, lors d’un TEDtalkDirector à San Francisco en 2009, disait que l’on fonctionne de plus en plus en tribus. Les internautes recherchent des communautés qui leur ressemblent : « Tribes are what matters now. It’s about mass media, thanks to a lot of other things, around the world, tribes are everywhere. »



Sur Twitter, je me suis mise régulièrement en mode écoute aux heures de grande diffusion (vous savez, les moments où tout le monde poste en même temps, car ce sont les moments où il semblerait qu’il y ait le plus d’écoute). Les tweets peuvent arriver par centaines. Incroyable. Qu’est-ce que cette observation a révélé ? Outre le fait qu’il y a des tweets parallèles qui, souvent, abordent le même sujet, on est potentiellement submergés par des flots de tweets, retweets, contradictions, alors que fait-on ? On se rabat sur les tweets de ses abonnements. De temps à autre, on va voir ses abonnés, on regarde aussi les abonnements qu’ils ont et ainsi on élargit sa liste d’abonnements. Cela + les abonnements aux flux RSS et il est facile d’être reliés à une partie des informations seulement. Le fonctionnement en silos est là aussi. Avec tous ces filtres que l’on met, pour se prémunir de l’infobésité, on fonctionne peu à peu en silos.

Pouvons-nous changer quelque chose à cela ? Je ne suis pas sûre. Pour cela, il faudrait une « media task force mondiale », une gigantesque table ronde universelle (ou des spots de tables rondes) qui permettrait de voir quelles orientations universelles donner. Sincèrement, je pense que ce pourrait être possible et en jaillirait une sorte de charte d’engagement universel. Mais cela me fait un peu l’effet d’un nouveau monde, premiers arrivés, premiers servis et, comme notre monde actuel, les conquêtes se font et les territoires vont se dessiner. En fonction des intérêts des uns et des autres.

Ceci étant, c’est un merveilleux espace et, pour peu qu’on en adopte les codes, il est possible de créer des places non plus de village, mais de villes virtuelles où il fait bon de se retrouver, sans trop s’enfermer, quand même, en n’oubliant pas que c’est dans les gênes de l’être humain d’être social. On en revient aux fondamentaux de la philosophie grecque J.



mardi 1 mars 2011

Les différents niveaux de maturité sur les médias sociaux

Lors des enquêtes réalisées dans le cadre de mon travail de recherche sur l'apport et l'utilisation des médias sociaux en entreprise, j'ai constaté qu'en France, il y a plusieurs niveaux de maturité, selon le temps de présence sur ces outils.


Le premier, entre 0 et 2 ans, est une présence orientée principalement outils :
  • bien souvent, les entreprises vont sur les médias sociaux parce que les autres y sont ou parce que tout le monde dit qu'il faut y aller. On y va "pour voir", tester, on va sur tel ou tel outil, on crée tel ou tel support sans forcément réfléchir aux impacts en termes de temps, ou en réflexion "one shot".
Le second, entre 2 et 4 ans, voit un processus mis en place qui tend à mettre en cohérence les actions :
  •  les personnes commencent à avoir du recul, décèlent les passerelles entre les actions sur les médias sociaux et la stratégie globale de l'entreprise et ce qui pourrait être mis en place pour servir la stratégie globale de l'entreprise.
Le troisième, à partir de 4 ans, révèle un "âge de maturité" très net à 5 ans :
  • la réflexion est résolument globale, les actions sur les médias sociaux sont directement rattachées aux objectifs globaux de l'entreprise, la Direction Générale est partie prenante dans le processus et l'ensemble de l'entreprise est concerné par les médias sociaux.

A chaque niveau, chacun met en avant la nécessité d'expérimenter, d'inclure la dimension "temps réel" et "écoute véritable" pour initier des actions efficaces, cohérentes et qui contribuent à apporter de la valeur ajoutée aux membres de la communauté.

Est-ce à dire que l'on doive nécessairement aller sur les médias sociaux ? Rien n'est moins sûr. Pour gagner en efficacité et initier dès le départ de bonnes pratiques orientées clients et business, l'entreprise a intérêt à voir ce qui, dans l'ADN de sa marque peut être en relation avec les fondements mêmes des médias sociaux et réaliser une cartographie, qui lui permettra d'identifier les "noeuds de conversation" qui la concernent. Cette cartographie lui permettra de faire des choix efficaces avec un retour sur investissement garanti.