mercredi 24 novembre 2010

Jeudi 25 novembre 2010 : journée internationale contre les violences faites aux femmes.

Ce post naît parce que, après avoir visité la page du publigeekaire consacrée à cette journée du 25 novembre, je suis allée visionner la vidéo d'Amnesty Internationale sur le sujet (très bien faite au passage). Elle est juste là, si vous souhaitez la visionner (le 25 novembre peut être une belle occasion pour cela).


Suite à cela, je suis tombée sur une vidéo courte où un papa donne des coups de vêtement à son bébé (elle s'intitule "enfant battu" et a été postée par un espagnol j'imagine, puisque ça parle espagnol. J'ai hésité avant de cliquer dessus car on sait rarement quelles horreurs on peut parfois trouver sur internet). En même temps qu'il donne les coups répétitifs de vêtement à son nourrissant, ce père dit en espagnol "tiens, prends cela" (tout en riant bien sûr). Et la plupart des commentaires étaient "ooooooooh, que c'est mignooooooooonnnnnnnnn". Ca m'a mise en colère. Et d'autant plus que je n'ai pas pu laisser de commentaire, puisque, à chaque fois que j'ai essayé, c'était marqué "erreur". Pourtant, j'étais dans le nombre de caractères impartis.

Ca m'a mise en colère car ceux qui se pavanent devant cette video, ne voit pas la surprise du bébé dans son regard à chaque coup de pantalon et ensuite, ils ne voient pas qu'il rit parce qu'il voit son papa et sa maman rire. Ils ne voient pas le décalage entre le rire et le regard de ce nourrisson. La vidéo seule dure 56 secondes, tout de même. Quel parent aimant peut penser à un tel jeu avec son nourrisson ? D'autant plus que si, pour nous, un pantalon d'adulte n'est pas forcément lourd, ça l'est pour l'enfant, et encore plus pour le nourrisson. C'est ignoble, pervers et d'autant plus révoltant que cela fait rire les deux parents semble-t-il et s'extasier des gens qui ne voient pas le danger. Et aujourd'hui, au nom de la sacro-sainte liberté d'expression, ceux qui crient "attention attention, c'est une forme de maltraitance" se font mal voir et sont accusés d'être à l'origine du mal. Le monde à l'envers.


Le 25 novembre, c'est donc la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Comment ne pas évoquer celles faites aux enfants et aussi, il paraît que ça existe, aux hommes. Sujet sensible donc. Et extrêmement complexe. Peut-être faudrait-il envisager une journée contre les violences sous toutes leurs formes. Plutôt que diviser ou laisser dans l'indifférence, cette journée, j'en suis sûre, rassemblerait, créerait le dialogue et permettrait un autre regard sur ces choses que l'on tolère alors que ça ne devrait pas.

La violence... Elle peut être physique, elle peut être morale, elle peut être psychologique. Insidieuse, elle ne se voit pas forcément du premier coup d'oeil... ni du second. Ni parfois même jamais. Pernicieuse, elle peut pousser la victime à se sentir responsable... et coupable. Imperceptible, dérangeante, elle peut pousser l'entourage à rejeter ce qu'il voit ou pressent. Ou enlever toute once de conscience ou de courage qui permettrait d'aider ou d'agir.

Il est vrai que quiconque subit de la violence étant adulte en a subi étant enfant et laisser faire peut-être lié à un profond désamour de soi (quand on est adulte... Car l'enfant, lui, c'est autre chose). Comment briser la chaîne ? Il y a une association sos-femmes battues, qui est, semble-t-il, très bien. Il y a des associations pour les enfants, les hommes.... mais je crois qu'elles pourraient jouer leur rôle et se développer comme il se doit, si les victimes de violences sous toutes leurs formes étaient informées. Que faut-il faire pour qu'elles n'aient plus peur et qu'elles décident de sortir de cela ? Bien souvent elles sont en situation de dépendance, n'ont pas de perspectives, ne voient pas d'alternatives et c'est ce qui les rend vulnérables, et c'est ce qui fait qu'elles continuent d'encaisser, de laisser faire.



Parler de cela me retourne les tripes. Le sujet est sensible, compliqué, disparate. Et surtout horrible. Mais je ne peux pas ne pas l'effleurer, en ce 25 novembre, et, par là, m'unir à ceux et celles qui souffrent et si, dans les lecteurs de ce blog, il y a des personnes concernées, je leur souhaite de trouver, ci-dessous, un lien vers des aides potentielles réelles. Si une journée internationale contre toutes formes de violence existait, je suis certaine que cela ferait bouger des choses... en profondeur. Ce tout petit message perdu dans l'océan d'informations et de brouhaha internet arrivera-t-il à se faire entendre ?...

Quelques lieux et liens :



Enfants, ados, un numéro vert : 0 800 05 12 34 (gratuit depuis un poste fixe)

désolée, difficile de trouver une bonne image de l'association pour les hommes. Elle est donc plus petite que les deux autres, pour "masquer" les pixels. C'est tout.

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